En route pour l'Egypte.

-Voila une reponse qui risque de le mettre a notre dos, ... il n'y a pas que les dieu egyptiens, ... mais aussi les pheniciens, et autre ...dit Adair

Voila un philosophe ayant l'esprit bien peu ouvert sur la théologie, pensa Adair.

- Personne ne nous oblige à passer par le Nil! C'est tellement monotone. Et de toute manière, il est tellement stupide que tous les autres dieux égyptiens le brime. D'ailleurs, je le plains un peu, lui et les crocodiles, qui, soit dit en passant, sont des créatures magnifiques.

Les dieux phéniciens... Mmh.. Je pense que nous sommes tranquilles, ils ne sont pas très regardant.

Il se gratta la barbe.

- Roh et puis ne tirez pas cette tronche, vous croyez vraiment que les dieux écoutent tout le monde, ma parole. Détendez vous un peu, monsieur l'archer. Adair, c'est cela? J'ai du mal avec les prénoms.

Bon, par où passons nous? L'Asie mineure me tente assez. La Perse, c'est faisable, aussi, j'ai quelques relations.

Eliath restait perplexe. Il disait rien depuis le début. Puis il se décida enfin à parler après quelques minutes de marche.

- Je serais également bien tenter pour passer par l'Est, vers la Perse mais ils aiment pas beaucoup les Athéniens que je saches! Et puis je suis sûr qu'aucuns d'entre nous n'ait déjà allé vers l'Ouest!
Les voyageurs disent que c'est magnifique, il fait peut-être pas très chaud en hiver mais les forêts, les vallées, les rivières et les montagnes sont magnifiques!
De plus nous ne rencontrerons pas grand monde sur notre route si ce n'est que quelques petits villages gaulois qui sont réputés assez accueillants envers les étrangers.

Il but une gorgée d'eau de sa gourde en peau de chèvre.

- Qu'en pensez-vous ? Cela ne vous tente-t-il pas ?

Héphore écoutait attentivement la conversation depuis un bon moment déjà lorsqu'il se décida enfin à intervenir:

- Je ne crois pas que les gaulois soient spécialement accueillants, les hispaniques non plus d'ailleurs, je n'ai jamais entendu quelqu'un à par vous, général, vanter l'hospitalité de ces peuples barbares.

Il fit une courte pose et reprit:

- Je pense que passer du coup par la Perse est donc moins dangereux, car le voyage sera moins long, parcontre pour ce qui est ravitaillement en eau, ce sera plus dangereux, moins, je ne saurais jamais choisir entre les deux, de plus, lorsque nous passearons en Afrique du Nord, nous serons confronté aux mêmes problêmes d'eau...

Il conclu enfin:

- En fait, je crois qu'en prenant tous les facteurs en compte la Perse serait la plus avenante...

- Vous n'avez pas l'air de comprendre.

Ils ne veulent pas prendre la mer, nous devons donc passer par la terre. La Perse ou la Gaule, quoi. Mais il y a détail que vous n'avez pas l'air de comprendre. "Se dépècher" ne fait plus partie de mon vocabulaire depuis près de 10 ans, j'ai 53 ans, vous savez.

Alors puisqu'il faut passer par la terre...

Et Théocrite prit le chemin de la Perse.

- Je connais pas de Gaulois, je n'ai rien à y faire et j'en ai plutôt marre de parler trajet, alors en ce qui me concerne, c'est choisi. Et cette fois-ci, je ne fais pas demi-tour pour discutailler.

Eliath qui avait une certaine amitié pour le vieu philosophe , partit à ses côtés en prononçant ses mots :

- De toute façon le but c'est que l'on arrive en Egypte même si ,je vous l'accorde, le chemin de la Perse est dangereux! Personnellement la Gaule m'aurait beaucoup plû mais nous ne somes pas des touristes! On nous a entâchés d'une mission de la plus haute importance ! Alors partons maintenant avant que l'on ne change encore d'avis !

L'après-midi bat son plein en cette belle journée d'été. Vous marchez en direction de la Perse.
Vous arrivez alors dans une vaste plaine étendue à l'infini, un vaste plateau d'herbes folles se balançant au grès des caprices du vent, aucunes forêts en vue ni aucuns villages, juste un immense espace vert complètement désert, hormis la présence de rapaces dans le ciel.
Vous quittez peu à peu le territoire athénien.

- Il y a pas mal de chemin qui font office de raccourci pour aller en Perse. Et d'autres en Perse pour passer inaperçu. Evidemment vous pensez bien que cela a du changer depuis le temps, mais peut-être arriverais-je à m'y retrouver.

Et puis nous avons le meilleur soldat et le meilleur archer d'Athènes, nous sommes sauvés.

Théocrite aimait bien lancer des petites pics ironiques à ses compagnons.

Eliath regarda Théocrite avec un sourire en coin, il aimait (et s'était surtout habitué) ses phrases imprégnées d'ironie.

- Bien vieux philosophe, j'espère que vous n'avez pas totalement perdu la tête !!!

Il se mit alors à afficher un large sourire et continua de marcher dans la plaine, dans l'herbe moelleuse.

Repondant à la pique :

- Je ne suis pas Athénien ! Mais de Delphes. Je fais partit du clergé d'Appolon cher Philosophe, Lancer vos piques avec plus de dicernement.

- Tiens, en voila un qui va nous déclarer une guerre de religion, hihi.


Il se tourna vers Eliath:

- Au fait, on vous as donné de l'argent pour le voyage?

Eliath afficha une moue dubitative à la question du philosophe.

- Non rien du tout ! Je pense qu'isl nous recompenseront à notre retour, si il y en a un....!

Tout en marchant, il vit une pancarte au bord d'une petite colline, au pied d'un chemin de terre.
Il s'approcha, et déclama à voix haute l'inscription.

- Ville de Phorgias, quatre lieues. Je crois que nous allons pouvoir nous arrêter un petit moment les amis !

- La récompense, très bien... Mais comment on est censé subvenir à nos besoins pendant le voyage?

Théocrite commençait à grogner. Il était habitué à vivre dans le besoin, m'enfin quand même!

- C'est à dire sans argent, conclut Théocrite, grognon.

J'espère que vous préparez la soupe de racine avec doigté.

Eliath intervient alors dans leur discussion.

- Hey!! Du calme, nous allons très certainement subvenir à nos besoins avec les offres de Démeter ou de Pan qui doivent nous soutenir dans cette quête! Je ne m'inquiète pas de ce côté-là , et puis si Adair sait préparer des bonnes mixtures à base de plantes et de racines, c'est le mieux !!!

Il sourit alors aux deux compères et continua à marcher , imperturbable au milieu de cette vaste plaine.

Après sept heures interminables de marche à travers cette vaste plaine, vous arrivez enfin aux portes de Phorgias, une ville moyenne richement aménagées de belles demeures et de parterres fleuris.
Deux gardes sont postés à l'entrée d'une muraille basse, perçée d'une porte ouverte par laquelle des paysans circulent pour aller et revenir des champs qui se trouvent aux alentours, à perte de vue.
L'un des deux soldats arrive en votre direction.

- Bien le bonjour , je suppose que vous êtes des voyageurs.

Il les toisa de haut en bas, quelque chose clochait ! Il vit enfin que chacun de vous étiez issu de classes sociales vraiment différentes. Sans même soupçonner quoique que ce soit il vous laisse entrer dans la ville en souriant.

Vous arrivez alors dans une grande place pavée, au bord de laquelle se dressent de majestueux temples et galeries marchandes.
Après tant d'efforts, vous avez quartier-libre dans cette ville !

Eliath s'assit alors sur un banc de marbre, et scruta les environs. Cette ville était vraiment très belle et très certainement convoitée par des voisins belliqueux comme les Macédoniens.
Il sortit alors sa gourde de son ceinturon et but une gorgée. Il allait certainement s'accorder une petite pause à la forge pour faire aiguiser son épée et ses poignards.

- Raaah...

Théocrite s'assit dans un râle de douleur et de fatigue.

- Je ne suis plus tout jeune, moi. Nous avons trop marché.. Je ne pourrais pas tenir ce rythme jusqu'en Egypte.

Il était rouge et semblait vraiment épuisé, ses vieux muscles lui faisaient mal et les traits de son visage étaient tirés.

Eliath vint s'asseoir à côté de lui.

- Ca va aller Théocrite ?! Je vous rassure nous allons pas tenir non plus ce rythme , nous allons ralentir un peu pour permettre à tout le monde d'être portant une fois que l'on sera arriver en Egypte.

Il s'essuya le front duquel perler quelques gouttes de sueur.

- Je vous paye un coup à boire cher philosophe ! Et à tout le monde d'ailleurs!

-Je revient dans la nuit

Adair ressortit de la ville, et se dirigea vers la forêt.