Le conseil des grands philosophes !

Le soleil commençait à peine à se lever lorsqu'une petite troupe de philosophes s'installèrent au centre de l'amphithéatre, où dans quelques heures aller se tenir la grande réunion annuelle des philosophes d'Athènes. Ils n'étaient que trois et ils s'assirent dans les gradins. Peut à peut le public afflua en nombre conséquent, se répandant sur les gradins tel une masse difforme. Les hauts personnages arrivèrent eux-aussi parmis lesquel Socrate, Dichtlion, Théocrate, Crathos et bien d'autres encore.

Une large table était plaçée sur la scène, sur laquelle d'épais dossier attendaient d'être lu. Les philosophes s'installèrent confortablement sur des fauteuils en bois. Le silence s'installa enfin dans les gradins et Socrate ouvrit le conseil.

- Chers amis, chers citoyens et citoyennes, nous sommes réuni en ce jour, comme chaque année, pour débattre de la situation de notre ville. Nous avons ici réuni dix philosophes, tous ayant consacrés leur temps à une cause, qu'ils vont défendre aujourd'hui. Comme vous le savez vous n'avez pas le droit d'intervenir, il s'agit d'une discussion close entre ces dix personnes. Sur ce le silence devra être maintenant même si certains propos vous choque ! Merci de votre compréhension, je déclare le conseil des philosophes ouvert !

Sur ce le public se mit à applaudir légèrement. La parole viendrait au premier philosophe qui parlerait.

- Par dyonisos...

Ronchon, trimballant son sac avec le hamac entre autre, Théocrite grimpa sur l'estrade de l'amphithéatre. Il était tous les ans en retard pour ce conseil public, contrairement aux réunions de l'agora.

- Je suis en retard.

Il s'asseya lourdement et de gratta négligemment la barbe.

- Bon, vous disiez quoi? Si c'est encore pour parler des dieux ou je ne sais quoi de bien sur la connaissance de l'Homme, je m'en vais.

Comme par simple habitude, les autres philosophes ne prêtèrent pas attention au retard de Théocrite, contrairement au public qui s'amasser de plus en plus sur les gradins, à tel point que certaines personnes se hissaient sur les épaules des plus costauds!
Socrate ,ayant fini son discours ,se tourna vers le vieil homme.

- Je vous en prie asseyez-vous cher Théocrite, et n'ayez crainte, nous sommes réuni ici pour parler de problèmes liés à notre cité, qui je dois dire dégringole sâcrément !!!

Sur ce, Socrate tapa avec un martinet en bois sur la table, annonçant le début de la réunion tant attendue.
Ni une ni deux, le très ancien Dichtlion prit la parole en premier, come à son habitude. Les cheveux blancs, la barbe foisonnante, le regard dur, le vieillard se dresse sur sa chaise et parle d'une voix enraillée, à l'effet presque comique.

- Je voudrais tout d'abord annonçer qu'Athènes est en perdition, c'est sûr! Les autres cités ne croient plus en notre si grand prestige, nous ne sommes plus qu'un ramassis de merd....

- Oui d'accord nous avons bien compris le fond de votre pensée cher Dichtlion, le coupa sèchement Socrate qui en avait plus qu'assez du caractère grossier et irritable du septagénaire, qui chaque année n'en manquait pas une pour se faire amplement remarquer.
Si vous le voulez bien, entrez dans votre sujet mais ne débordez pas trop !

Légèrement vexé, Dichtlion tendit devant lui une grande liasse de papiers usés à l'aspect jaunâtre.

- Bien, je voudrais vous faire part de quelques chiffres honteux. Il inspira profondément. 1 temple dédié à Dionysos a été vandaliser, 18 jeunes femmes ont été violées en l'espace de quinze jours, ce qui revient à 8965 victimes depuis le début de l'année; 45 maisons sont tombées en déconfiture faute de mauvaise qualité, de là on constate l'amplification des quartiers pauvres dans notre ville, des gens sales squattent ces demeures, entrainant des cas de maladies graves soit 213 victimes depuis un mois. Sans compter tous les meurtres et tortures pratiquaient en pleine rue la nuit, faute de surveillance et de lumière. Sur ce j'attends vos remarques et vos solutions à apporter !

hrp: question, quel est le gouvernement en cours à athènes?


Théocrite faisait généralement suffisament pour gêner, mais jamais assez pour se faire remarquer au point d'être un ennemi d'état, contrairement à Socrate.

Hors de question pour Théocrite de prendre le risque qu'on lui fasse boire la ciguë (wikipédia mon amie). Il leva la main et dit bien fort

- Hygiène!

HRP: Athènes est récemment devenue une démocratie sous lé règne de Solon:HRP

Tous se tournèrent vers Théocrite , l'air incrédule, à part Socrate qui prit sa remarque au sérieux.

- Oui tout à fait, comme l'a souligné Dichtlion, l'hygiène est en ce moment déplorable à Athènes, certains prétendent qu'il s'agit des étrangers qui affluent en masse, d'autres de la population qui s'appauvrit considérablement au dépend des poches de l'Assemblée, ou enfin des créatures comme les centaures qui semblent prendre un malin plaisir à saccager les ruelles! Cerains en viennent à vouloir leur interdire l'accès à la ville!
Alors Théocrite quel est vore point de vue, soyez plus clair.

La petite assemblée attendait sa réponse, regardant le vieux philosophe d'un oeil sceptique.

Socrate secoua péniblement la tête, désemparé.

- En effet notre cité a un sérieux problème!

Jusqu'à présent muet, Jilyos, un philosophe de la Sicile exilé en Grèce après une douteuse affaire politique sur l'île, se lève difficilement de sa chaise et pointe un doigt accusateur à la foule.

- Si notre ville est aussi déclinante, on ne peut s'en prendre qu'à eux!

Une vive rumeur parcourt le public, certains essayent de cracher sur le vieil homme.

- Oh lah! Du calme je vous prie, il me semble que ce que vous dites est injuste cher Jilyos!, déclare Dichtlion avec humeur.

Le public approuve en murmurant des injures de toute sorte, Jilyos a toujours été pour le développement des hautes classes aux dépens des pauvres, ce qui, à chaque nouvelle réunion, attire les furies de l'assemblée.
Soudain un jeune centaure, caché dans les gradins, arme son arc et ajuste une flèche aiguisée. Alerté Socrate hurle à la neutralisation de l'individu. Trop tard. La flèche part et vient se ficher dans la cuisse de Jilyos. Les soldats s'emparent du forsonné et l'entraine au dehors de l'amphithéatre.
Le public se met à rire et à huer le blessé. Dépassé, Socrate prend la parole, pleine de menace.

- Cet incident est regrettable, je demande une dernière fois votre silence, vous avez la chance de participer à un débat publique alors ne gâchez pas ce droit précieux en vous comportant comme de vulgaires animaux!

Sur ce les gens se rassoient dan un silence inquiétant, tandis que les soldats emportent le blessé en lieu sûr.

- Bien nous pouvons continuer!

Dichtlion reprit alors la parole, comme si rien ne s'était passer.

- Oui je pense que si notre ville est sale et manque d'hygiène s'est avant tout à cause des ordures vidés par dessus les fenêtres comme l'a souligné Théocrite. Il faut trouver une solution pour venir à bout de cette pratique que je considère comme pitoyable, nous sommes un peuple civilisé, nous devons développer une technologie pour stocker les déchets ménagers. Personnellement je n'y ai pas réfléchi, quelqu'un aurez-t-il donc des solutions à apporter?

- Une fois j'ai pensé qu'on pourrait contruire de grandes boites..

Il commença à faire de grands gestes avec ses mains.

- .. Dans lesquels les gens pourraient mettre leur déchets. Et un service organisé irait vidé les ordures loin de la ville.

Non?

Dichtlion hocha de la tête avec satisfaction.

- Oui des boites.... de grandes boites..... qui serviraient donc à mettre nos déchets et ensuite une unité spéciale de la ville, des esclaves par exemple, viendrait les vider quotidiennement pour les transporter loin de la ville !

Socrate s'asseoit doucement.

- Ou plutôt je propose qu'on les brûle, les nymphes et les dieux pastoraux ne seraient pas d'accord qu'on laisse nos détritus dans la nature !

- Oui c'est ça pour empester les dieux !!!! , s'écria Heliocle, un philosphe anciennement spartiate, qui a rejoint les rangs athéniens pour d'obscures raisons.

- M'enfin il est bien sûr question de les faire brûler en dehors de nos alentours, au Peloponnèse par exemple chez nos amis de Sparte.

Ils ricanèrent tous à l'exception d'Heliocle, encore profondément attaché à sa patrie d'origine.

Socrate récapitula.

- Bien! Donc nous sommes d'accord pour la mise en place de... grandes boites afin de rassembler nos détritus, par contre pour s'en débarasser c'est apparemment un problème !

Il se tourne alors vers Théocrite.

- Vous qui avez étudié en profondeur ce problème, vous devriez avoir une bonne solution pour détruire ses détritus sanns causer de problème ?

Tout les philosophes se tournèrent vers Théocrite avec un air de grande satisfaction peint sur leurs visages. Socrate fut le premier à se lever.

- Eh bien Théocrite, je crois que vous avez fait du beau travail, vos propositions sont, je le pense, admisent par tout le monde !

Le public acquiesça aussi.

- Votre solution permettra en plus de développer notre agriculture qui pourra ainsi nourrir ses populations pauvres qui s'installent dans Athènes!

Dichtlion se leva avec entrain.

- Oh là ! Ne soyez pas si utopique Socrate! Vous n'allez tout de même pas croire que vous allez régler le problème de la famine avec cela !!! Le gouvernement athénien va tout leur rafler, ce sont de vrais vautours!

Heliocle se soulève de sa chaise à son tour.

- Sans vouloir être le maitre de cérémonie, je crois que nous nous éloignions du sujet !!!!

- Oui vous avez tout à fait raison, déclare Socrate. Revenons à nos moutons si vous le voulez bien.

Il inspire profondément et annonçe:

- Les aliments seront donc destinés à l'amendement de nos terres qui doivent absolument être fertiles! Quant à la population qui ne triera pas ses déchets, une sanction sera encourue!

A sa grande surprise le public semble d'accord avec lui.

- Ensuite tout les autres types de détritus seront effectivement enterrer à grandes profondeurs afin d'éviter tout conflits avec la fumée et toutes sources d'odeurs pestilencielles!

Sur ce, il annonça que le sujet était clos. Pendant ce temps un esclave, cultivé et instruit, notait toutes les solutions qu'il allait ensuite envoyer au Sénat pour les faire publier sur la place de l'Agora.

- Maintenant, après avoir abordé le pénible problème de l'hygiène déplorable de la ville, nous allons nous atteler aux ennuis que causent les lieux insalubres d'Athènes.

Dichtlion se rassoit et annonçe d'une voix de stentor:

- En effet ces habitats lugubres , qui semblent prendre possession petit à petit de la ville comme la peste, sont un véritable danger pour nous tous! Entre les maisons qui tombent en ruines, les filles de joie qui se multiplient pour le plus grand plaisir malsain des soldats, les enfants orphelins, les meurtres inter-conjuguaux et j'en passe! Il faut absolument venir à bout de ce merdier, excusez mon expression mais c'est la plus adéquate!

Socrate écoutait avec attention.

- Parfait, bonne introduction, je pense qu'il est primordial d'énoncer des solutions!

Théocrite ricana, d'un rire jaune:

- Dichtlion, espèce de vieux rapaces conservateur, tu vas encourager une répression, j'en suis sur!

Qu'est ce que vous voulez que je vous dise, dans un ville, il y a des quartiers propres, si vous croyez que vous allez changer tout ceci en une réunion de vieux croutons névropates, vous le vous carrez jusqu'à l'omoplate, je le crains.

Sérieusement, vous n'avez pas compris que ces gens là cherchent du VRAI travail. Les athéniens ne crachent pas sur l'élevage de moutons dans nos montagnes, la récolte des olives, la culture du blé, de la vigne, des oignons... Ils veulent ce travail, mais il n'y a pas assez de ferme pour les accueillir!

Pas assez de carrière pour alimenter nos ateliers en ville! Plus de maçon, plus rien! Nous nous endormons sur nos lauriers à cause de ces crétins de prêtres et du gouvernement!

Il se leva:

- Trève de paroles, des actes! Toujours à palabrer de la raison d'être une montagne et de la signification du vol des hirondelles.. Athènes n'ira mieux que quand ses terres extérieures seront aménagés et protégés par nos soldats, autrement dit, quand le gouvernement décidera de dépenser utilement son argent.



...


CQFD.

Tous les philosophes le regardèrent stupéfaits, comme si il venait de dire une vérité dérangeante. Socrate prit la parole.

- Malgré votre discours Théocrite je crains que vous n'ayiez raison. Le gouvernement ne veut pas créer d'infrastructures ou plutôt en a t-il la flemme ! Cependant si tout cela exister il faudrait que nos paysans gagnent de bons salaires et non pas des misères, sans quoi les quartiers pauvres existeront toujours !

Les vieux hommes se turent un moment, semblant chercher chacuns une solution adéquate. Socrate se décide de nouveau.

- Nous devons faire monter tout cela au gouvernement mais je ne crains qu'ils nous accueillent les oreilles bouchées!

Dichtlion se redresse vivement.

- De toutes façons ils ne nous écouteront pas ces chacals, il faut employer la force!

Au grand étonnement général, le public acquiesça dans un sourd murmure la proposition de Dichtlion.

- Il sera bien ne pas en venir aux armes tout de même, la vilence n'arrange souvent rien du tout ! , constate Heliocle.

Les philosophes se regardèrent tous les uns les autres pour essayer de dénicher dans chacuns des regards une pensée commmune.
Socrate annonça:

- En effet la force est très souvent inutile, nous n'en avons pas besoin pour régler ces affaires! Comme le dis Théocrite, on va organiser une réunion avec le gouvernement pour leur exposer nos idées !

Un long brouhaha s'en suivit dans les gradins auquel Socrate mit un terme en criant "silence".

- Nous allons faire ça demain messieurs, sur ce la réunion est terminée, nous aborderons les autres problèmes demain en copagnie du gouvernement ! Bonne soirée à tous.

Les philosophes se levèrent et revinrent chez eux, tout en murmurant.

Le lendemain matin, sous le soleil radieux de l'aube, les philosphes se réunirent sur l'Agora pour fixer des règles, lorsque dans quelques minutes, ils seront face aux membres du gouvernement.

Socrate se place au centre du groupe et monte sur une caisse en bois pour dominer de sa voix l'assemblée.

- Chers amis, c'est avec plaisir que je vous retrouve aujourd'hui, pour ce grand jour. Tout va se jouer maintenant, vous allez devoir être les plus convaincants possibles, sans créer d'esclandres!

Il adresse alors un regard à quelques uns.

- Nous allons partir dès maintenant, il se pourrait que la réunion soit pénible ,et dure toute la journée, c'est pourquoi je vous demanderais de garder votre calme, car nous sommes déjà assez mal vu par ces gens-là !!!

Il redescend de son monticule, et mène la troupe des philosophes jusqu'à un grand bâtiment de l'Agora où les politiciens les attendent de pieds fermes.

Socrate s'engage le premier, salue l'assemblée et fait asseoir ses philosophes.

Démoclite, le chef des politiciens, se lève en faisant grinçer sa chaise, et parle alors d'une voix grave et forte.

- Bienvenue chers philosophes athéniens, nous sommes réunis aujourd'hui pour parler des soi-disant problèmes qui subsisteraient dans notre cité, il ricane alors un peu.

Dichtlion esquisse une grimace de dégout et manque de créer un scandale, mais Héliocle le cramponne avec sa main, l'obligeant à rester assis, et lui murmure dans l'oreille:

- Reste calme, tu sais bien qu'il fait exprès de nous provoquer pour créer une esclandre et ainsi il suspendra la réunion, et il sera lavé de tout les problèmes !!! Et ce seront nous les perdants!!!!

Dichtlion se ressaisit alors et affiche une mine renfrognée. Démoclite continue son discours.

- Je demande donc à l'un d'entre vous de lançer les débats !

Tout les philosophes se regardent entre eux, ne savant pas par quoi commençer.

- Attendez moi!

Je pense que vous commencez trop tôt. Ou que j'arrive encore trop tard.


Trimballant un sac aussi grand que lui et apparemment très lourd, Théocrite s'approcha. Il était salé et ne sentait pas très bon, il était également mal peigné.

- 'Jour..

J'ai ramené de quoi s'occuper... On se tourne tellement les pouces dans ces réunions.

Il salua respectueusement les politiciens.

- J'ai amené un échantillon, puisque je préfère vous éviter un déplacement. J'ai ai stocké 15 autres depuis ce matin. Je suis un peu passé pour un esclave qui ramassait les ordures traînant dans la rue.

Oui, dans la rue, en plein milieu. Mieux, elles datent au moins de 15 jours celles-ci. Quand je pense qu'avant on avait un service de nettoyage.


Il posa le sac sur la table. Ca puait vraiment, il n'y avait pas d'autre mot.

- Ca ne va pas vous plaire, je sais, c'est pour ça que je ne l'ouvres pas. J'ai trouvé ça dans la rue au nord de l'agora, autant dire que ce n'est pas non plus une rue gigantesque. Apparemment, la grandeur d'une rue est inversement proportionnelle à sa propreté!


Il ricana pour lui-même, il se trouvait absolument génial, et en même temps, il jouait avec le feu.

Toute l'assemblée se tourna vers lui à son apparition. Démoclite le toisa de haut en bas avec dédain et recula un peu à la vue des ordures collectées par Théocrite.
Les autres philosophes ricanaient doucement dans leurx barbes, ils aimaient bien ce Théocrite, toujours près à faire le pire pour défendre le meilleur !
Socrate prit alors la parole mais Démoclite l'interrompit d'un geste désinvolte de la main.

- Je vois que vous n'êtes pas venu tout seul cher Théocrite, dit-il avec mépris, vous avez ramené vos objets personnels, toute l'assemblée politique se met alors à rire bruyamment.

Socrate voudrait prendre la défense du vieil homme mais dans ces cas-là , autant se faire tout petit.

- GARDES !!! Débarassez-moi de ces détritus immondes!!! Vous dites avoir trouvé ça dans ma ville n'est-ce pas?

Dichtlion se mort les doigts pour ne pas empaler Démocrite et lui couper la langue une bonne fois pour toute.

- Oui oui, dans VOTRE ville.

Théocrite haussa le ton et recula. Il sortit des détritus.

- De VOTRE ville! Regardez! Ce sont vos déchets de raisins de ce matin, et ça, ce sont des gateaux chers que vous préférez balancé plutot que de les manger. Vous savez, ceux aux amandes. Ils en font trop dans vos cuisines. Vous savez, je connais le cuistot, il me donne vos restes. Et votre cuistot, comme tout un chacun, il met tout dans la rue...

Il tendit le sac au garde.

- Alors, c'est une preuve un peu faible mais... Soyons franc... Vous n'avez pas envie de lever le moindre petit doigt pour faire quelque chose?

Démoclite le regardait complètement éberlué, l'assemblée perçevait une certaine gêne dans son regard.
Socrate se leva et s'imposa en maitre.

- Ecoutez Démoclite, vous ne pouvez pas faire sortir Théocrite sous prétexte qu'il dit la v.é.r.i.t.é !

Offusqué par le ton du philosophe, Démoclite tapa du poing sur la table .

- Ca suffit !!! Comme je suis un bon gouverneur , je vais vous laisser le droit de vous fondre parmis nous cher Théocrite!

- Quel hypocrite, murmura Dichtlion dans la barbe d'Héliocle.

- Donc j'avoue avoir moi aussi des penchants à jeter la nourriture par les fenêtres mais je ne suis guère le seul, il dévisage alors la groupe des philosophes. Indigné, Dichtlion se lève, parlant d'une voix volontairement apaisé, qui dissimule malgré tout une irrépréssible envie de le cogner.

- Vous saurez, ô grand gouverneur d'Athènes, que moi , mes ordures sont mises dans un contenant exprès que je fais vider ensuite dans un trou en pleine forêt par mes esclaves, comme ça il n'y a pas de soucis de proprété et d'odeur!

L'assemblée approuve. Démoclite se rebiffe.

- Bien, vous êtes donc un bon citoyen, mais les autres ? En particulier vous, cher Théocrite !!!

- Je mange l'épluchures des fruits, si ça vous interresse.

Sinon, j'ai plein d'autres sacs, comme ça.

Et après, je vais les mettre dans la forêt cueillir des champignons. Ou mieux, je les refile aux esclaves de mon collègue tout rouge ici présent.

Il pointa du doigt Dichtlion.

- Avant, les esclaves balayaient les rues, c'est finit, ça, pourquoi donc? Il n'y en a plus, tout simplement.

Qui s'en occupe, des esclaves? Ou plutôt, qui ne veut PAS s'en occuper?

Démoclite en avait plus qu'assez de ses insultes, mais il devait se contenir si il ne voulait pas passser pour un hypocrite et un lâche.

- Bien Théocrite, je me suis trompé sur votre sujet, pardonnez-moi.

Sur ce il ajouta d'un ton volontairement sévère.

- Vous saurez que les esclaves ont de plus en plus de droits dans notre société, ce qui expliquerait le manque d'esclaves, car ils se prennent vite pour de citoyens vous savez !

Dichtlion se leva.

- Et puis maintenant les maitres sont trop gentils avec eux, ils leurs accordent tout ce qu'ils veulent !

L'assemblée approuva.

Socrate prit la parole.

- Il faudrait une élite de nettoyage dans cette ville, un groupe au moins constituait de mille esclaves ,qui serait fonctionnelle tout les jours !

Théocrite s'asseya et, d'un ton détaché:

- Vous êtes au courrant qu'on pourrait aussi faire travailler des gens pour ça? Vous savez, avec un salaire plutôt bas, de quoi se nourir, quoi.

Socrate acquiesça.

- Oui notre cher Théocrite a raison, il faudrait leur pourvoir un petit salaire tout de même, pour ne pas faire de ces gens des personnes pauvres, ce qui serait un cercle vivieux de malpropreté et de maladies !

Dichtlion se leva à son tour.

- Certe, mais dans ce cas-là , je pense que le mieux soit que ces membres de l'élite de nettoyage séjournent à l'année chez de riches propriétaires, et dans ce cas-là ils seront nourris et logés sans que l'Etat n'est à déverser un seul sous!

L'assemblée approuva. Hétios, un philosophe très peu parlant, se lève alors, il prône le déisir de liberté et d'égalité entre tous.

- Non je ne suis pas d'accord, car ces personnes ont droit à développer leur vie comme elles l'entendent, il ne s'agit pas de les loger comme de vulgaires bestioles, d'autant plus qu'ils seront la plupart maltraités par des maitres violents et sans scrupules ! Il faut leur laisser une indépendance qui fera d'eux des hommes libres !

L'assemblée était également d'accord, mais il fallait départager .

Toujours assis et nonchalant, Théocrite ajouta:

- Je parle de faire travailler les athéniens au chômage POUR la ville. Vous réglez le chômage et l 'hygiène d'un coup, avec la contrepartie d'un faible salaire.

Vous oubliez que les travailleurs actifs versent un impot et participe à l'économie de la ville...


Il riait en son for intérieur, il se trouvait très intelligent.