Un repas comme un autre?

(hrp: j'espère que le sujet est bien placé, sinon, au boulot l'admin!!!)




Théocrite n'avait pas trouvé grand chose, mais peu importait, c'était l'intention qui comptait. Il trouva la maison du dénommé Eliath, ce capitaine d'infanterie plutôt original, dans la mesure où il était moins bourrin que la moyenne.

Théocrite frappa.

*bom bom bom!!!*

Théocrite se trouvait en face d'une assez grande demeure établie selon deux étages.
La porte d'entrée était décorée modestement de quelques représentations mythologiques. Deux grands genévriers à l'allure effilée ornaient des deux côtés l'entrée de la maison.

Eliath ,qui avait inviter également sa soeur Hyllisia, était en train de l'aider à préparer les plats. Soudain il entendit un toquement plutôt distingué, à la porte. Il s'essuya les mains dans une serviette de lin et ouvrit à Théocrite.

- Ah vous voilà mon cher, entrez donc! , lui dit-il d'un ton jovial et enjouée.

- Ah, vous voila, vous. J'aime beaucoup votre maison, si j'avais pu vivre dans un endroit pareil!

Ah, tenez.

Il tendit un bouquet de fleur à Eliath.

- Je sais très bien que cela vous plaira, vous pouvez tout me dire, mon cher, vous aimez la poésie et ce genre de choses que l'on ne récite pas chez les gardes.

Ca sent bon, je peux vous aider à quelque chose?

A la vue du philosophe , Eliath fut très content. Il lui prit le bouquet en rigolant et lui fit un signe de la main pour rentrer.

- Je vous en prie, rentrez! Et merci du compliment! C'est vrai que cette maison est vraiment un havre de paix lorsque je rentre d'expéditions longues et pénibles. J'y passe beaucoup de temps.

Il le conduisit à la cuisine où la jeune femme faisait cuire du poulet aux herbes aromatiques.

- Voici Hyllisia, ma soeur que j'aime tant!

Elle était très élancée et une longue crinière blonde lui courait jusqu'au bassin. Elle avait de sublimmes yeux d'un bleu azur et une peau tendre et parfaite.

- Bonsoir monsieur, je suis enchantée! , dit-elle sur un ton très plaisant à l'ouïe.

- Non, moi, plus!

Il attrapa délicatement la main de la jeune femme et la toucha des lèvres. Théocrite s'était plus ou moins coiffé et s'était procuré une toge blanche impeccable.

- Quelle belle femme, je ne savais pas que vous aviez une soeur, Eliath.

Il se redressa.

- Vous allez pouvoir ouvrir ce vin!

- Merci ! , dit-elle et elle rigola un peu lorsque le philosophe lui baisa la main, c'était trop d'honneur pour elle!

- Je vais vous cherchez de quoi manger!
Sur ce elle s'éloigna dans la cuisine, laissant derrière elle une effluve délicieuse de parfum.

- Je vous en prie prenez place Théocrite!
Eliath s'assit sur une chaise de bois soigneusement scuptée.

Ils étaient sur la terrasse de la maison qui avait une vue imprenable sur le jardin qui se situer derrière la villa. Une pergola assaillie par du lierre leur parcourait le dessus de la tête, leur procurant une ombre fraîche et bienfaisante.

Sur la table était disposé quelques amuse-gueules et une bouteille de vin de miel de Sicile.
Eliath ouvrit la bouteille de Théocrite et lui servit une bonne rasade.

- Alors le cadre vous plait ?, dit-il en rigolant.

- Je dois admettre que je ferais bien un petit bivouac dans votre jardin pour la nuit.

Il prit le verre:

- Merci.

Vous savez, demain, à l'agora, les hommes politiques influent d'Athènes vont se rassembler pour discuter, j'y serais. C'est un exercice plus compliqué qu'un simple marchand de vin, je peux vous l'assurer.

Il regarda le ciel.

- Au fait, le type de tout à l'heure...

Il enfourna un amuse gueule.

- C'était un dieu.

Eliath recracha son eau par terre.

- QUOI ???? Un dieu ! J'espère que vous n'êtes pas sérieux!

Il regardait Théocrite avec des yeux ecarquillés de stupeur! Il reprit alors un biscuit qu'il enfourna dans sa bouche à la vitesse d'un éclair.

Hyllisia apparut à l'entrée de la terrasse avec le plat de poulet, soigneusement décoré d'herbes et de légumes.

- Voilà! , elle déposa délicatement le met sur la table.

-Au fait j'ai cru entendre un cri! Vous êtes sur que ça va ?

Ëliath la regarda un peu gêné.

- C'était moi, Théocrite m'annonçait une joyeuse nouvelle, il lui fit un sourire forcé et elle s'en alla de nouveau dans la maison. Puis il reprit sur un ton excité.

- Mais enfin les dieux ne descendent jamais parmis les mortels !

- Ben la preuve que si...

Vous connaissez beaucoup de mec qui se balade à poil et arrive à garder dasn des poches imaginaire 80 pièces d'or, vous?

Il regarda le plat.

- Ca a l'air fameux! Mais, votre soeur ne mange pas avec nous? Je suis sur qu'en tant qu'homme moderne, vous laissez les femmes manger avec les hommes!

Eliath acquiesca les preuves que lui avançer Théocrite.

- Vous pensez qu'il s'agissait de quel dieu ?

Il regarda sa soeur s'éloignait.

- Si, si vous inquiétez pas, elle participe toujours aux repas, mais elle a dût certainement aller nettoyer car c'est une maniaque!

Il rigola et prit une bonne rasade de vin sicilien.

- Hmm! Délicieux!

- Vous pensez qu'il s'agirait d'un mauvais présage ?, dit-il d'un ton mystérieux.

Hyllisia se trouvait juste derrière le rideau de lin lorsque Théocrite fit mention du dieu Apollon. Elle entra sur la terrasse tel un fantôme.

- Apollon m'a déjà parler dans un de mes rêves, dit-elle avec un sourire aérien.

- Quoi ? T'es sûre que ça va Hyllisia ? , demanda Eliath avec un brin de colère.

- Oui il m'a même dit que j'étais une source de convoitise pour le dieu des dieux! , puis elle se mit à rire comme une petite fille.

- Zeus !!!!!

- Oui absolument, et chaque nuit je l'attends desespérement qu'il vienne me chercher et...

- Ca suffit , coupa le général avec autorité , j'en ai assez entendu comme ça, tu veux bien nous laisser Théocrite et moi, nous avons affaire plus importante qu'une vulguaire visite imaginaire d'un dieu dans ton lit!

Sur ce la jeune femme fit un signe de la main au philosophe avec un sourire presque érotique, et elle s'en alla très certainement dans sa chambre.

- Excusez-moi pour cela cher Théocrite.

Théocrite ne dit rien.

- En tout cas, si elle dit vrai, général, je me ferais du soucis.

Nombre de jeunes filles et de jeunes garçons sont convoités par le dieu des dieux... On ne les revois pas toujours. Ils se fichent éperdument des mortels, tous.

Il but une longue lampée de vin.

- Vous devez lui sortir Zeus de la tête. Elle n'a pas un petit ami? Il faut dire, vous n'êtes pas un exemple, hihi, vous devriez lui montrer la voix.

Eliath soupira et se prit la tête dans les mains.

- Qu'ai-je encore fait pour mériter ça ?!

Il prit une bonne rasade de vin et se passa la main sur le crâne.

- Non elle n'a pas de compagnon, du moins je pense pas!

- Pourquoi faut-il que ça m'arrive à moi ces choses-là !!!! Vous pensez que je peux l'en empêcher d'approcher de ma soeur?

Il prit un morceau de poulet qu'il fit tomber mollement dans son assiette.

- Vous connaissez des gens qui ont déjà vécu ça?

- Connu, non. M'enfin, je sais que ça arrive, dans les campagnes. Mais doucement, ce n'est pas fait.

Il se gratta la barbe et mangeait avec apétit.

- Toujours est-il... *miom* que vous feriez mieux de parler calmement de tout ça... *crountch* à votre soeur.

Vous et elle devriez un peu profitez de votre jeunesse pour avoir des compagnons, mon temps à moi est épuisé pour ce genre de choses.

Eliath hocha de la tête et avala un large morceau de viande.

- Oui vous avez raison! Au fait vous viendrez participer aux Grandes Dionysies j'espère!!!
Je n'ai jamais râter cette fête, je m'y amuse comme un petit fou à chaque fois!

Il se resservit du vin.

- Je parie que vous devez beaucoup vous intéressez aux pièces de théatre! Surtout quand elles sont gratuites , il se mit alors à rire.

- Moi aussi faudra que j'y aille car la nouvelle pièce de Sophocle fait courir un bruit monstre! C'est un évènement attendu par tout le peuple! D'après ça critique beaucoup !!!!

Il se servit quelques feuilles de salades qu'il aspergea d'huile d'olive.

- Au fait cette réunion que vous avez demain, elle aura lieu où? Vous allez soulever quels genres de problèmes ?

- A l'agora.

Vous savez comme moi que c'est là que certains philosophes et hommes influent se rassemblent pour discuter. Beaucoup de citoyens y participent.

Passez moi l'huile...

Merci.

*kof kof*

Non, vous voyez, si je peux, je parlerais du problème d'hygiène de certains quartiers, on manque de dispensaire. Sinon, pour le reste, je me contenterais de semer la zizanie, comme d'habitude.

A cette dernière réplique, Eliath ne put étouffer un rire.

- Semer la zizanie ! Vous êtes vraiment quelqu'un d'incroyable !

Il déversa encore plus d'huile d'olive sur les légumes, à tel point que l'on pouvait se voir dedans, comme un miroir graisseux.

- Vous n'avez pas peur de vous faire des ennemis dans ce milieu plutôt....dangereux qu'est la politique ?

- Ben... J'en ai déjà plein, de toute manière.

On cherche à m'écarter, des fois, voir même à m'assassiner.

Il soupira:

- Généralement, quand le sujet est trop houleux, je m'arrêtes... Je tiens à la vie. Enfin, cest une question de tact, j'essais de n'être blessant que quand la situation l'exige, c'est à dire, assez rarement, en fait.

J'ai la réputation d'un râleur, certes, mais ça n'indique pas que je râle constamment.

Eliath écarquilla les yeux d'effroi.

- Vous assassinez !!!! C'est monstrueux ! Vous devez vivre la peur au ventre quand vous sortez en ville !

Sur ce il se rappela la première fois où il avait combattu aux côtés de son général d'armée, et où pour la première fois il avait senti l'angoisse de la mort l'envahir. L'obligeant à rester figer sur place alors que les ennemis couraient en leur direction en hurlant et en frappant sur leurs boucliers.

Il regarda de nouveau Théocrite pour chasser ce mauvais souvenir.

- La politique en ce pays doit être rude, vaut mieux avoir beaucoup d'alliés à ce que j'ai compris !

- Oh... C'est partout pareil. Les gens génants, dehors. Ca ne m'empêche pas de vivre, et puis je m'arrange pour ne pas être méchant. Juste taquin.


Ce repas était vraiment très bon, dommage que vous ayez puni votre soeur que je ne puisse la féliciter... Il ne m'étonne pas qu'elle n'ait pas de compagnon.

Il leva les bras au ciel, s'exclamant et coupant court à toutes remarques d'Eliath.
- OUI OUI.. JE SAIS! Je ne parle que de ça, mais c'est important, d'être accompagné, c'est tout!

Au lieu de répliquer, Eliath s'embarqua dans un fou rire. Sacré Théocrite !!!

- Avez-vous déjà eu une femme ? , demanda t-il curieusement.

- Vous savez moi j'en ai eû six depuis que je suis ici, et je dois dire que ça a tout le temps mal tourné, pourvu que la prochaine soit la bonne!!!!

Il prit une bonne gorgée de vin et l'avala d'une traite.

- Je dois dire que mes nombreuses absences sont à l'origine de mes nombreuses ruptures, surtout qu'elles étaient toutes des poules de luxe!!! Fallait toujours être là pour elles et puis j'en ai eû marre, je les ai virer de ma maison! J'aime vivre dans le calme, les champs de bataille m'offrent assez de bruits déplaisants comme ça !

- Ouais, je veux bien comprendre.

Vous êtes quelqu'un de gentil, la guerre ne vous as pas vraiment endurcis... Alors fatalement, vous laissez vos femmes parler. Du coup, elles font n'importe quoi. C'est pas un reproche, mais quand vous rentrez, notez que vous êtes emmerdés.

Il se peigna avec ses doigts.

- D'habitude les générals demandent à leurs femmes de se taire, et basta. Je n'aime pas trop, je dois dire.

Pour ma part, oui, j'ai eu des compagnes, mais jamais de vrais femmes, hélas. C'est surement pour ça que je suis un peu extravagant, les femmes vous changent votre comportement, moi, il n'a pas changé.